BROUHAHA : Le journal qui fait du bruit
Lycée Giocante de Casabianca



Une partie de pétanque :

Tu la tires et tu la manques…

Avec l’arrivée des beaux jours rien de tel, pour se détendre, que d’aller jouer à la pétanque, que cela soit pour rigoler un bon coup entre amis ou pour prendre un bain de soleil. Mais il y a mieux encore : aller voir jouer aux boules. Non seulement on rigole, mais en plus, on peut bronzer tranquillement tout en sirotant une boisson et certaines fois, une partie de boules vaut le détour.

Dans les concours de boules, qui se déroulent le samedi et le dimanche pour les licenciés (appartenant à une société de pétanque), on peut aisément se rendre compte que quelquefois la victoire devient, aux yeux de certains, plus importante que l’amitié. Ainsi, lorsqu’ a lieu un concours, il n’est pas rare d’entendre dans une partie, deux partenaires se chamailler assez virilement : «  Regardez-moi un peu avec qui je joue ! Même ma grand-mère, elle l’aurait mis ce point ! » ;  «  Tu sais pas jouer, c’est pas possible ! » ; «  On dirait que tu joues avec les pieds ! » ; «  Va jouer aux billes ! ». Certaines fois, heureusement très rares, des coups et même des boules partent ! Là, le seul conseil avisé que je puisse donner aux spectateurs, c’est de s’éloigner discrètement, mais sûrement.

C’est vrai que  cela arrive, mais occasionnellement. Il suffit que l’un des joueurs ait un verre de trop dans l’estomac et à la moindre estocade, ça part tout de suite. Imaginez alors, un après-midi de juillet, avec plus de 30° à l’ombre, un joueur avec une dizaine de bières dans le ventre qui est en train de disputer une partie : c’est à ne manquer sous aucun prétexte si vous voulez rigoler.

Heureusement, la plupart des joueurs jouent pour le plaisir et ne sont pas des ivrognes. Ils pensent à peine à la victoire mais surtout, ils rient tout en jouant aux boules. Dans cette catégorie de joueurs, il y a ceux appelés « petits joueurs », c’est à dire, ceux qui sont  là, mais qui n’inquiètent pas l’adversaire. Leur niveau de jeu est respectable mais sans plus. Il faut même des fois leur dire qu’ils n’ont pas eu de chance sur le coup précédent pour qu’ils essayent un peu de se ressaisir. 

Mais il y a surtout dans cette catégorie de joueurs, les « magagneurs », les boute-en-train, qui n’arrêtent pas une seconde d’ironiser : » Tu es un canasson ! » ; «  Oh, pneu que tu es ! »  ;     «  Capitaine Crochet ! ». c’est contre et avec ces personnes que l’on prend plaisir à jouer. Ceux qui «  magagnent », qui vous charrient, ce sont finalement ceux qui vous apprécient le plus ; car dans les moments importants d’une partie, c’est-à-dire vers la fin de la partie, ou lorsque l’on est mené, et qu’il faut absolument bien négocier la dernière boule que l’équipe a et, qui, comme par hasard, se trouve dans votre main, ils vous soutiennent, vous encouragent, afin d’évacuer la pression qu’il peut y avoir chez un joueur à ce moment précis de la partie. Ils vous disent : » Allez grand, tranquille. Même si tu ne gagnes pas le point, place-toi devant (c’est-à-dire, placer sa boule au milieu du jeu afin qu’elle gêne les adversaires), et laisse faire, de toute façon, c’est ma faute, il fallait faire une bourde dans la partie, et je l’ai faite ». A partir de là, vous pouvez faire ce que vous voulez avec la boule et perdre trois points sur ce coup, ce ne sera pas trop grave.

Mais, je trouve que le meilleur moment qu’il y a dans la pétanque, c’est après une victoire, entre deux tours. Généralement, il faut attendre qu’une partie se finisse pour affronter les vainqueurs. Et bien, c’est là, que l’on se rend compte de l’importance de la buvette ! Une petite menthe à l’eau, un petit sandwich aux merguez, une table et quelques chaises : c’est la recette du bonheur ! C’est une sorte de troisième mi-temps, en moins arrosée. Après donc une victoire, le moral est au beau fixe, on rit franchement bien et on fait connaissance avec d’autres joueurs et des liens d’amitié naissent, même avec les joueurs que l’on vient de vaincre !

En résumé, les amateurs de pétanque auront apprécié ce petit état des lieux qui est authentique. Ceux qui ne connaissent pas grand chose à la pétanque, sont alors conviés à se rendre sur le lieu où la convivialité, l’humour et la joie de vivre, sont en parfaite harmonie.

Ch. R.